Catherine de Saugy

Comment ça marche ?

Peindre et transformer mon œuvre digitalement pour un résultat lumineux au dos d'un panneau de plexiglas

Relevant le défi que me lança M. Claude RICHOZ , j’ai tenté de traduire sur de « petits formats » les émotions qui nous bouleversent.

Limitée par la surface des toiles, je me suis intéressée à peindre sur verre. J’imaginais trouver dans la transparente l’espace désiré. Mais sous verre la difficulté est de commencer par la fin de l’œuvre imaginée; cela ne permet aucun « repentir ». Et malheureusement je suis atteinte de perfectionnisme!

Peu à peu l’idée de transposer mes œuvres peintes mise en scène sur du plexiglas s’est imposée. Je ne connaissais rien d’ADOBE ni de COREL et me suis donc mise à les étudier. 2005-2006.
J’ai appris seule à photographier et retravailler ma peinture en numérique sur grand écran afin de lui donner forme, vides et pleins et obtenir un résultat fluide et vibrant.

La découverte d’une liberté inouïe m’attendait. Les possibilités infinies qu’offrent les combinaisons de ces 2 programmes et leurs outils : géométrie, dégradés, trajectoires, auxquels je superpose des constructions et parfois des partitions de musique, permettent à mon œuvre de base un devenir qui m’enchante et me parait digne d’exister.
C’est une question que je me pose.

Je peins sur toile. Puis je superpose une série de techniques qui me permettent de créer l’œuvre que je souhaite voir naître.

Sur mon écran, et dépendant du medium de base (papier torchon ou lisse, toile rude ou polie) je décide si le résultat obtenu par cette mise en scène sera un monotype sur papier ou une création unique au dos d’un panneau de plexiglas. Une et une seule œuvre originale, par sa conception, sa transparence, ses chatoiements de couleurs et sa profondeur inédite.

Ce travail est long. Plus d’une centaine d’heures sont nécessaires à la peinture, photographie, création sur l’écran. Au final, il faut passer le fichier au crible afin de lui ôter toute « imperfection » qui crève les yeux en transparence.
Vient la troisième et cruciale étape … trouver l’entreprise enthousiaste au point de participer à l’élaboration de l’œuvre sur plexiglas et de libérer un techniciens doué pour cette réalisation.
Vous le savez, les impressions se font généralement sur une surface opaque et blanche. Or en transparence et en grand format, les couleurs, les tons réservent des surprises: par exemple un rouge profond sur le fichier s’affichera rose sur le plexi transparent. Les bleus intenses peuvent paraître délavés. Il faut donc un technicien de génie qui « comprenne les couleurs de l’artiste » et passe du temps à régler sa machine à jet d’encres jusqu’à ce qu’il obtienne le résultat souhaité en transparence. Chaque couleur (sauf le noir et le blanc) demande une adaptation minutieuse.
Le panneau de plexiglas est taillé, poli face et bords, selon mes indications et mesures.

lorsque je me suis lancée, il n’y avait en Suisse que deux entreprises qui possédaient des machines à gicler les encres sur de larges panneaux. Elles venaient d’être acquises pour produire ceux, géants, des aéroports. Une se trouvait à Genève et ne fonctionnait pas encore et l’autre à Sursee, près de Lucerne, chez MakroArt AG.  Et c’est grâce aux conseils et à l’introduction de M. Maurice POZZI de la RTS que j’entrai là un beau matin de mars 2006.

Je remercie le Directeur de MakroArt AG, et son équipe et en particulier M. Johnny GLAUSER, son représentant en Suisse romande; ils m’ont permis réaliser mes 30 premières œuvres sur plexiglas et tant d’autres par la suite!

Philippe RUBOD – Founder & CEO at Swiss Hospitality Global – me fit l’inoubliable honneur de les exposer sur le champ au Bürgenstock Hotel & Resort/ LU. Les magnifiques murs blancs et la lumière incomparable de l’immense lobby ont mis mes Plexiglas en valeur! Je lui en suis infiniment reconnaissante et le remercie encore chaleureusement. Superbe lieu, vernissage somptueux et succès d’expo et de ventes.

Chaque œuvre est unique et se définit ainsi : « Peinture sur toile, mise en scène digitale de l’artiste, tirage direct au dos d’un panneau de plexiglas ».

Il est impératif de les suspendre sans cadre et à env. 2.5 cm du mur, afin que la lumière s’insinue partout et joue son rôle dans l’éclat des couleurs et provoque l’effet 3D sur un mur uni, blanc ou beige pâle. Suspension aux angles par entretoises.

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Comment ça marche? Le prix ? Parlons en ! Je me réjouis de vous lire …

La démarche est poétique. C’est une quête d’accents, de couleurs et de fulgurances qui disent mieux la présence du monde que sa figuration. Catherine de Saugy donne naissance à une peinture qui contient le cosmos, qui en est le chant, la quintessence. Une énergie personnelle jamais entravée lui permet d’oser le grand saut vers l’intangible. Comme une note en continu, le silence de l’univers frémit. Sa présence se situe au-delà des discours. Calme, sereine, nous surpassant.

Extrait de l'Essai de jacques Biolley
Peintures · Sculptures · Ecriture
Jacquesbiolley.ch